mardi 20 décembre 2011

Histoire de l'Ethiopie

HISTOIRE DE L'ÉTHIOPIE
Negusse Negest : ( Roi des Rois).
Découverte en 1974 dans la dépression du Danakil, « Lucy » ou AL 228-1, est le témoin de la présence d’hominidés il y plus de 3 millions d’années dans cette région du globe.
L'Éthiopie se trouve au cœur de l'histoire de l'humanité. L'existence d'un royaume éthiopien au sud de l'Egypte est très tôt évoquée dans l'antiquité à la fois par les sources grecques et par les sources égyptiennes.
Le royaume d'Axoum, connu comme l'une des quatre puissances de l'époque, qui apparaît vers le Ier s., unifie les royaumes existants. Le royaume utilisa le nom "Ethiopie" dès le IVe siècle. Il est également le lieu présumé où reposent l'Arche d'alliance et la maison de la Reine de Saba. Axoum a été également le premier grand empire à se convertir au christianisme.
La fin du royaume Axoumite se situe aux alentours de la fin du Xe siècle.
XIe – XIIe siècle : Règne de la dynastie Zagwé dont l'apogée fut atteint lors du règne du roi Lalibela, pendant lequel les onze églises de Lalibela furent taillées dans la pierre.
XIIIe – XVe siècle : Règne de la dynastie Salomonide (lignée royale biblique).
Les guerres d'Ahmed Gragne (1527-1543) : De 1528 à 1540 une armée musulmane dirigée par l'Imam Ahmed ben Ibrahim al-Ghasi, dit Ahmed Gragne, pénètre l'Éthiopie au sud du pays. Ahmed, originaire du Harar a réussi à unir les peuples de l'Ogaden, et doté d'une cavalerie d'Afars, d'Hararis et de Somalis, il se lance dans ses conquêtes.
En deux ans, il contrôle les trois quarts du pays. Après 5 années, devenu sultan de Harar, il achève la conquête de l'Abyssinie, à l'exception de quelques régions montagneuses où s'est réfugié le Negusse Negest.
Ahmed Gragne trouve la mort en 1543 au cours de la bataille de Wayna Daga.
Ahmed Gragne
La période gondarienne (XVIIe – XVIIIe siècle) : Jusqu'à cette période, la monarchie vivait de façon itinérante, stratégie parfaitement adaptée à un moyen d'attaque et de défense. La période de troubles durant laquelle Fazilidas est porté au pouvoir, qui fait suite aux incursions d'Ahmed Gragne et à la guerre civile qui a suivi, l'amène à rechercher une sécurité renforcée. Dès sa prise de pouvoir, Fazilidas se met à construire une capitale moderne pour l'époque.
De nombreux Negusse Negest de cette période se font enterrer sur les îles du Lac Tana, au sud de Gondar. On y trouve notamment les tombeaux de Dawit Ier, Zara Yacoub, Zè Denguel et Fasiladès, ainsi que de l'évangélisateur du royaume d'Axoum, Frumence d'Axoum.
C'est sous l'effet des tyrans locaux que Gondar finira par se désagréger.
XVIIIe – XIXe siècle, dite « L’ère des Princes » : Des chefs de guerre locaux se battent pour la conquête du royaume en s’autoproclamant Negusse Negest. Cette période affaiblira l’Eglise Chrétienne au profit de l’Islam.
Les prémices d’une centralisation : Sous les Negusse Negest Théodoros II (1855 - 1868), Yohannes IV (1872 - 1889), et Ménélik II (1889 - 1913), l'Empire émerge de son isolement médiéval.
Théodoros II (1855 – 1868)
Yohannes IV (1872 - 1889)
Ménélik II (1889 – 1913)
Empereur Hailé Sélassié I (1930-1974)
La bataille d’Adoua (1896) : considérée comme « l'un des évènements les plus importants de l'histoire de Afrique moderne », « une des quatre batailles majeures dont l'histoire de l'Éthiopie se souvienne », cette victoire a un retentissement majeur sur l’échiquier colonial. L’Ethiopie reste définitivement un pays libre et non colonisé.
1917 : À la suite d’un coup d'État, Zaouditou, fille de Ménélik II, est proclamée Nigiste Negest, et Ras Tafari Makonnen comme héritier du trône. En cette période d'occupation coloniale du reste du continent, Zaouditou est ainsi la première femme chef d'État d'un pays indépendant.
1930 : Couronnement de Ras Tafari Makonnen, dernier Negusse Negest de la dynastie Salomonide, sous le nom de Haïlé Sélassié I (qui signifie « le pouvoir de la Trinité).
1935 – 1941 : Nouveau conflit avec l’Italie, cette dernière ayant à cœur de laver l’affront subi à la bataille d’Adoua, et de se constituer un empire colonial à même de lui fournir des réserves de matières premières.
1941 – 1974 : Deuxième partie du règne de Haïlé Sélassié. Il entame dès la libération une ouverture du pays à l'international dans l'idée « d'assimiler les nouvelles idées du progrès sans se départir de sa propre culture ». Cette approche lui offre très vite une stature internationale.
Impératrice Zaouditou
La révolution éthiopienne (1974) et la dictature du Derg (1975-1991) : Face à un mouvement populaire d'ambition révolutionnaire touchant tous les secteurs de la société, le régime ne peut plus compter que sur ses forces armées. Vers la fin du mois d'avril 1974, un comité de représentants élus comprenant tous les échelons de l'armée se met en place sous le nom de Comité de Coordination des Forces Armées, plus connu sous le nom de Derg. Très vite, Mengistu Haile Mariam, un des deux vice-présidents du Derg, prendra la direction du pays.
Les années sous Mengistu seront marquées par un gouvernement totalitaire et la militarisation du pays financée par l'URSS et Cuba.
Après des années de luttes régionales acharnées, l’opposition au régime rentre dans Addis Abeba le 28 mai 1991 (désormais jour de la fête nationale) et provoque la fuite de Mengistu.
1991 - 1993 : Gouvernement de transition né d’une alliance du FDRPE (Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien) et du FPLE (Front de libération du peuple érythréen). Il est dirigé par Meles Zenawi, chef du FDRPE.
Le 24 mai 1993, l'Érythrée déclare son indépendance et devient le 52e Etat africain.
L’Ethiopie aujourd’hui : La Constitution de 1995 établit la République démocratique fédérale d’Ethiopie qui prévoit un Gouvernement fédéral, ainsi que les Gouvernements de neuf Etats ethniques. Les Etats membres de la nouvelle République sont également appelés  « nations ». Addis Abeba est la capitale de l’Etat fédéral mais constitue, du point de vue administratif, une entité indépendante : « l’Administration de la ville d’Addis Abeba».
La nouvelle Constitution donne le droit aux Etats de la nouvelle fédération à l’autodétermination et à la sécession. L’article 11 de la Constitution prévoit une séparation entre Etat et Religion, ce qui revient à dire qu`il n`y a plus de religion d’Etat.
SOURCES : http://www.ethiopie-online.com/histoire-ethiopie.htm







Ethiopie




A part le récit du livre des Rois, l'histoire ne nous dit rien de la reine de Saba ni de son royaume. Ce dernier serait peut-être situé au sud de l'Arabie.
La reine de Saba avait entendu parler de la renommée que Salomon devait au nom du Seigneur; elle vint le mettre à l'épreuve par des énigmes. Elle arriva à Jérusalem avec une suite très imposante, avec des chameaux chargés d'aromates, d'or en grande quantité et de pierres précieuses.

Arrivée chez Salomon, elle lui parla de tout ce qui lui tenait à coeur. Salomon lui donna la réponse à toutes ses questions : aucune question ne fut si obscure que le roi ne pût donner de réponse. La reine de Saba vit toute la sagesse de Salomon, la maison qu'il avait bâtie, la nourriture de sa table, le logement de ses serviteurs, la qualité de ses domestiques et leurs livrées, ses échansons, les holocaustes qu'il offrait dans la Maison du Seigneur et elle en perdit le souffle. Elle dit au roi : "C'était bien la vérité que j'avais entendu dire dans mon pays sur tes paroles et sur ta sagesse. Je n'avais pas cru à ces propos tant que je n'étais pas venue et que je n'avais pas vu de mes yeux; or voilà qu'on ne m'en avait pas révélé la moitié ! Tu surpasses en sagesse et en qualité la réputation dont j'avais entendu parler. Heureux tes gens, heureux tes serviteurs, eux qui peuvent en permanence rester devant toi et écouter ta sagesse. Béni soit le Seigneur, ton Dieu, qui a bien voulu te placer sur le trône d'Israël; c'est parce que le Seigneur aime Israël à jamais qu'il t'a établi roi pour exercer le droit et la justice." Elle donna au roi cent vingt talents d'or, des aromates en très grande quantité, et des pierres précieuses. Il n'arriva plus jamais autant d'aromates qu'en donna la reine de Saba au roi Salomon.
Les navires de Hiram qui avaient transporté l'or d'Ofir avaient aussi rapporté du bois de santal en très grande quantité et des pierres précieuses. Avec ce bois de santal, le roi fit des appuis pour la Maison du Seigneur et la maison du roi, ainsi que des cithares et des harpes pour les chanteurs. Il n'arriva plus jamais de bois de santal, on n'en a plus vu jusqu'à aujourd'hui.
Le roi Salomon accorda à la reine de Saba tout ce qu'elle eut envie de demander, sans compter les cadeaux qu'il lui fit comme seul pouvait en faire le roi Salomon. Puis elle s'en retourna et s'en alla dans son pays, elle et ses serviteurs.

1 Rois 10, 1-13
Textes de la TOB, éditions du Cerf



La reine de Saba


La reine de Saba - manuscrit allemand médiéval
La visite d’une reine de Saba à Jérusalem est brièvement racontée dans le Livre des Rois de la Bible et a donné naissance à de nombreuses légendes, traditions et histoires sur un fond où se mêlent théologie, géographie et politique. C’est la légende éthiopienne, rapportée dans le récit du Kebra Nagast (La Gloire des Rois), rédigé au XIVe siècle par un moine orthodoxe éthiopien, qui livre la description la plus complète de cette figure féminine orientale et mythique au point que celle-ci entre dans l’histoire de ce grand pays de la Corne de l’Afrique, l’ancien royaume de Saba.

Le récit de la Bible

La reine de Saba apprit la renommée que possédait Salomon, à la gloire de l’Éternel, et elle vint pour l’éprouver par des énigmes. Elle arriva à Jérusalem avec une suite fort nombreuse, et avec des chameaux portant des aromates, de l’or en très grande quantité, et des pierres précieuses. Elle se rendit auprès de Salomon, et elle lui dit tout ce qu’elle avait dans le cœur. Salomon répondit à toutes ses questions, et il n’y eut rien que le roi ne sût lui expliquer.

La reine de Saba vit toute la sagesse de Salomon, et la maison qu’il avait bâtie, et les mets de sa table, et la demeure de ses serviteurs, et les fonctions et les vêtements de ceux qui le servaient, et ses échansons, et ses holocaustes qu’il offrait dans la maison de l’Éternel. Hors d’elle-même, elle dit au roi : "C’était donc vrai ce que j’ai appris dans mon pays au sujet de ta position et de ta sagesse ! Je ne le croyais pas, avant d’être venue et d’avoir vu de mes yeux. Et voici, on ne m’en a pas dit la moitié. Tu as plus de sagesse et de prospérité que la renommée ne me l’a fait connaître. Heureux tes gens, heureux tes serviteurs qui sont continuellement devant toi, qui entendent ta sagesse ! Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui t’a accordé la faveur de te placer sur le trône d’Israël ! C’est parce que l’Éternel aime à toujours Israël, qu’il t’a établi roi pour que tu fasses droit et justice."

Elle donna au roi cent vingt talents d’or, une très grande quantité d’aromates, et des pierres précieuses. Il ne vint plus autant d’aromates que la reine de Saba en donna au roi Salomon.
1er Livre des Rois 10-11

Préparatifs 

La reine commença à préparer sa maison et elle commanda ses serviteurs et exhorta ses bonnes. Elle arrangea les biens et chercha ce dont elle avait besoin pour la route, pour les cadeaux du roi, les présents pour ses honorables et le confort des bonnes. Elle rassembla les chamelles, les mulets, les chevaux, les ânes, les chèvres, les moutons, la gourde, la monture, les sacs de voyage, les récipients et les chariots. Elle fut prête pour partir et elle ordonna à tous ses honorables autour d’elle de préparer le voyage d’une durée de 6 mois. Ils prirent des sacs de voyage et rangèrent leur maison car le pays où ils allaient était loin.
La reine de Saba
Elle leur dit : "Ecoutez ma voix et comprenez ma parole car j’aime la sagesse et mon cœur recherche la connaissance, je suis mordue par l’amour de la sagesse et je suis attirée par les cordes de sa connaissance. Car la sagesse est plus grande que le stock d’or et d’argent. La sagesse est plus grande que tout ce qui est créé sur terre. Ses notables, ses serviteurs, ses servantes et ses conseillers répondirent et dirent : "notre maîtresse, la sagesse ne te manque pas et par ta sagesse tu aimes la sagesse mais nous, où que tu ailles nous irons avec toi, et où que tu demeures nous resterons avec toi. Que notre mort soit avec ta mort et notre vie avec ta vie".

Et alors elle se prépara pour partir avec beaucoup de pompes et de grâces, avec de nombreuses provisions et du luxe car son cœur cherchait à aller à Jérusalem par la volonté de Dieu afin d’écouter la sagesse de Salomon parce qu’elle a entendu et elle a désiré. Elle se prépara pour partir et 797 montures furent chargées. D’innombrables mulets et ânes furent chargés puis elle partit. Elle dirigea son voyage alors que son cœur se confiait à Dieu.

À la cour du roi Salomon 

Elle arriva à Jérusalem et apporta des cadeaux et beaucoup d’honneur au roi et tout ce qui est nécessaire pour lui. Mais lui aussi l’honora et il se réjouit, il lui donna un logement au palais royal près de lui.

Il lui envoyait le dîner et le repas à chaque fois 15 mesures de Kor de blé moulu et cuit à l’huile et beaucoup de pain, 30 mesures de Kor de blé pilé pour faire du pain, 350 avec le couvert en porcelaine et 10 bœufs, 5 taureaux et 50 moutons en dehors des chèvres, des cerfs et des buffles et les gros coqs, en plus d’un pot de vin, 60 unités de guéra et 30 unités de vieux vin ; des chanteurs et des chanteuses au nombre de 25 de chaque et du miel pur et de la nourriture diverse et de la tablée qu’il mange et de la boisson qu’il boit. Et chaque jour 11 habits captivant les yeux.
La reine de Saba questionnant Salomon - Pellegrino Tebaldi - 1586
Il allait chez elle et se réconfortait et elle aussi allait chez lui pour se réconforter. Elle observait sa sagesse, son jugement, sa gloire et la douceur de sa parole. Elle s’émerveillait dans son cœur et admirait la beauté en son esprit. Elle comprenait dans son intelligence et épiait de ses yeux ce qu’elle voulait. Elle s’étonnait beaucoup de ce qu’elle voyait et entendait chez lui, qu’il est parfait en beauté, en sagesse et en intelligence, de son visage lumineux apparaissant dans [toute] sa majesté, sa parole avec exactitude et ses lèvres en douceur, son ordre en grâce et en paix. Il répondait avec la crainte de Dieu.

Elle regardait tout ceci et admirait l’abondance de sa sagesse et rien de sa parole et de son discours n’était futile mais tout son discours était parfait.

Il œuvrait à la construction du temple de Dieu, il montait et allait à droite et à gauche, en avant et en arrière et il leur montrait la mesure, les balances et les trous, la technique des forgerons. Il leur indiquait la mesure, le marteau et le burin et aux tailleurs de pierres il montrait les angles, les cercles et la mesure des surfaces. 

Union de Salomon et de la reine de Saba

Après être restée 6 mois elle désira rentrer dans son pays. Elle envoya [un message] chez lui en disant : "J’ai cherché à rester avec toi, mais maintenant je dois rentrer dans mon pays à cause de mon peuple. Que Dieu fasse fructifier dans mon cœur tout ce que j’ai entendu et dans le cœur de ceux qui ont écouté avec moi car l’oreille n’est pas remplie par l’écoute et l’œil n’est pas rempli par la vue de ta sagesse."

Elle n’était pas la seule à être venue, mais beaucoup étaient venus des villes et des provinces, de près et de loin car en ces jours il n’y avait personne ayant trouvé la sagesse comme lui et non seulement les hommes vinrent chez lui mais aussi les animaux. Les oiseaux vinrent chez lui et écoutaient sa parole et admiraient sa sagesse. Ils parlaient avec lui et rentraient dans leur pays et chacun admirait sa sagesse et s’émerveillait à [le] regarder et à [l’]écouter.

Lorsqu’elle lui eut envoyé [la nouvelle] qu’elle partait dans son pays, il réfléchit dans son cœur et dit : "Une femme d’une grande beauté est venue chez moi depuis les extrémités de la terre ; que sais-je si Dieu m’accordait une descendance d’elle ?" [...]

[Au moment du départ], il la tira à part pour être seuls, ôta l’anneau de son plus petit doigt et le donna à la reine. Il lui dit : "Prends-le afin de ne pas m’oublier et si jamais j’ai une descendance de ton sein que ceci en soit le signe. Si c’est un garçon laisse-le venir à moi. Que la paix de Dieu soit avec toi ! Quand j’ai dormi avec toi, j’ai vu beaucoup de visages en rêve, le soleil brillait sur Israël, disparut et s’envola puis brillait sur le pays d’Ethiopie. Je ne sais pas si ton pays est béni avec toi, Dieu [seul] le sait.

Le fils de Salomon et de la reine de Saba

Elle partit et arriva dans son pays Bala Zadisareya en l’espace de 9 mois et 5 jours depuis qu’elle fut renvoyée de chez lui. Elle eut les douleurs et enfanta d’un petit garçon. Elle le donna à des nourrices avec beaucoup d’honneur et de joie, mais y resta jusqu’à la fin des jours de sa purification. Alors elle rentra dans son pays avec beaucoup de dignité.

Ses notables qui étaient restés là donnèrent des cadeaux à leur maîtresse. Ils la saluèrent et la servirent. Toutes les provinces se réjouirent de son voyage. Elle revêtit ses personnages importants avec de beaux habits ; il y en a à qui elle donna de l’or, de l’argent, la jacinthe, la soie et toute la richesse. Et elle donna ce qui est désirable. Elle consolida son royaume et rien n’échappait à son commandement car elle aimait la sagesse et Dieu gardait son royaume.

Cet enfant grandit et elle l’appela Baïna Lehkem. Il eut 12 ans et demanda à ses gardes et ses nourrices en leur disant : "Qui est mon père ?". Ils lui dirent : "Le roi Salomon". Il se rendit chez sa mère et lui dit : "Ô reine, dis-moi qui est mon père ?". La reine fort surprise lui dit qu’elle ne voulait pas le voyage. "Pourquoi me demandes-tu au sujet du père ? Moi, je suis ton père et ta mère, ne cherche pas plus". Il sortit de chez elle et attendit encore et pour la troisième fois il la demanda et la força de [le] lui dire. Puis un jour, elle lui parla en disant : "Ne le cherche pas, son pays est loin et son voyage est long !".

Mais cet enfant Baïna Lehkem devint beau. Toute sa carrure, ses membres et la forme de son épaule ressemblaient au roi Salomon son père. Ses yeux et ses jambes et toute sa démarche ressemblaient au roi Salomon. Quand il eut 22 ans, il apprit la guerre à cheval, la chasse au gibier et tout ce qui est habituel à la jeunesse. Il dit à la reine : "J’irai, je verrai le visage de mon père et je reviendrai ici par la volonté du Dieu d’Israël".
Le Kebra Nagast ou la Gloire des Rois
traduit du guèze par Samuel Mahler
Compléments disponibles sur le blog de Samuel Mahler
La reine de Saba
Carte de l’Arabie, représentant la reine de Saba et le musulman en prière indiquant La Mecque
Atlas catalan - Espagne, Majorque XIVe siècle - BNF

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